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Cabinet Comptable Antoine Ghigo

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Étude > Ouvrir un gîte rural et des chambres d'hôtes

Ouvrir un gîte rural et des chambres d'hôtes

1 - Le marché du tourisme rural
2 - Le poids du tourisme rural dans l'économie touristique
3 - Le tourisme en France : un fort impact économique
4 - Le touriste, votre client
5 - Le produit touristique
6 - Tourisme de départ et tourisme d’accueil
7 - Le tourisme dans le monde : en progression malgré les crises
8 - Arrivées internationales de touristes
9 - Perspectives pour 2006
10 - Le tourisme en Europe : moins à l’Ouest, plus au Sud et à l’Est
11 - La France : un marché domestique et une destination
12 - Les départs des Français vers l’étranger
13 - Les Européens et leurs vacances en France
14 - Répartition des arrivées par nationalité
15 - Perspectives marketing de la France sur six marchés européens
16 - Défis et atouts du tourisme français
17 - Durée moyenne de séjour des 75 millions d’étrangers venant en France
18 - Les voyages des Français : nouveaux comportements
19 - Les destinations les plus en vogue
20 - Les thématiques les plus demandées

Notre rythme de vie s’accélère, la mondialisation est là, le temps nous fait défaut, et pourtant, en termes de loisirs nous n’avons jamais eu autant de temps, la population vieillit mais elle est en bonne santé... Bref, nous aspirons à consommer toujours plus de loisirs. Dans ces loisirs, les observateurs de nos comportements commerciaux comprennent tout autant le bricolage, le temps dédié à la télévision ou au Web et évidemment celui des vacances. Nous cherchons donc des valeurs sûres, qui nous aident à reprendre notre souffle et nous rassurent. Le tourisme rural (notion qui couvre l’ensemble des prestataires qui proposent des services d’accueil touristique, d’hébergement et de restauration de loisirs dans les espaces ruraux) répond parfaitement aux attentes du consommateur. Le développement du tourisme tient une place primordiale en matière d'aménagement du territoire et pour la préservation d'un lien social en voie de désagrégation. À l'heure où se pose le problème de la désertification des campagnes, le développement du tourisme, notamment rural, apparaît plus que jamais comme l'un des éléments moteurs du développement et de la mise en valeur locale.

1 - Le marché du tourisme rural

Les gîtes ruraux et les chambres d'hôtes ont connu une très forte évolution depuis le début des années 70. En 1976, on dénombrait seulement 16 433 gîtes ruraux et 981 chambres d'hôtes. Vingt ans après, en 1996, 248 000 lits en gîtes et chambres d'hôtes étaient recensés pour 380 000 lits dix ans plus tard. Ces chiffres expriment clairement l'engouement rencontré par cette forme d'hébergement qui, de toute évidence, a de belles années en perspective.
Les acteurs du tourisme dont nous allons parler principalement dans cet ouvrage sont :

- les propriétaires de gîtes ruraux et de meublés ;
- les propriétaires de chambres d’hôtes ;
- les propriétaires de diverses formes d’accueil chez l’habitant (gîte de groupe, gîte spécialisé, camping à la ferme ou aire naturelle, chalets-loisirs).

Ces acteurs ne travaillent pas seuls, ils sont souvent en partenariat entre eux et avec des services publics d’organisation et de promotion touristiques :

- les réseaux de labellisation (principalement Gîtes de France, Clévacances) ;
- les offices de tourisme à l’échelle locale ;
- les comités départementaux et régionaux du tourisme ;
- la Maison de la France, l’organisme public national chargé de promouvoir la destination France à l’étranger ;
- les services stratégiques et techniques de la Direction du tourisme, administration du tourisme, ou d’Odit France, organisme d’aide à l’étude et à la valorisation de l’offre touristique ;
- les commissions départementales de l’action touristique (CDAT) qui, en lien avec les services préfectoraux, étudient les demandes d’autorisation d’ouverture et, si c’est le cas, de classement des entreprises touristiques.

2 - Le poids du tourisme rural dans l'économie touristique

En 2004, la consommation touristique en France s’élève à 105,85 milliards d’euros, dont environ 59 milliards pour les Français. La part de l’espace rural en terme de consommation touristique représente 19,1 %, soit environ 20 milliards d’euros. Mais dans ce volume figurent les impacts de l’économie touristique générés par les hôtels, les campings, les résidences de tourisme, les dépenses liées aux séjours, à la restauration et aux loisirs.
Le tourisme rural représente ainsi près du tiers de la fréquentation touristique française (28,22 % des nuitées). Il est essentiellement non marchand, c’est-à-dire qu’il se déroule en dehors d’entreprises commerciales : 78 % des nuitées effectuées à la campagne en 2004 ont eu lieu en résidence secondaire ou chez des parents et amis. Il est aussi peu rémunérateur.

3 - Le tourisme en France : un fort impact économique

Le tourisme en France est un secteur économique important puisqu’il assure 6,5 % du PIB en euros courants, pour un volume d’affaires global de 105,9 milliards d’euros. Cependant, ce qui compte, c’est évidemment le solde. Et celui-ci diminue depuis deux ans, même s’il reste largement excédentaire. Il atteignait les 11 milliards d’euros au début de la décennie, il n’était plus que de 9,8 milliards d’euros en 2004. Les crises qui secouent régulièrement certaines régions du globe (guerre en Irak, tsunami, attentats de Madrid, de Londres et d’ailleurs, grippe aviaire…) ainsi que la concurrence, qui est désormais mondiale, y compris dans le secteur touristique, expliquent cette réduction de la croissance touristique française. Pour autant, la France demeure encore la première destination mondiale, même si elle est dépassée par les États-Unis et par l’Espagne au niveau des recettes. On s’attend également à ce que sa situation de leader mondial au regard des arrivées de touristes étrangers soit contestée rapidement par la Chine.

4 - Le touriste, votre client

Selon la définition internationale communément admise, un touriste est une personne qui est en déplacement hors de son environnement habituel pour une durée d’au moins une nuitée, et ce quel qu’en soit le motif (loisirs, affaires…). La Direction du tourisme, organisme public officiel du tourisme en France, définit le touriste comme tout voyageur hors de son domicile (d’une nuit à moins d’un an) pour des raisons personnelles (y compris déplacement d’affaires).
Est considérée comme arrivée internationale dans un pays donné toute visite d’une personne ne résidant pas dans ce pays et venant y passer au moins une nuitée. Ainsi, un Japonais visitant l’Europe sera comptabilisé chaque fois qu’il entre dans l’un des États européens. Est aussi considéré comme touriste international un Luxembourgeois qui se déplace pour séjourner vingt-quatre heures (dont une nuit) en Lorraine, même s’il n’habite qu’à 50 km de sa destination ! En revanche, un Américain de New York se rendant en Californie, à 3 000 km de son domicile, bien qu’en séjour de vacances, n’est pas considéré comme un touriste international. Cet indicateur tient donc compte des passages de frontières et non des distances, et encore moins du tourisme national. En France par exemple, l’essentiel du tourisme est le fait des Français qui se déplacent et séjournent à 77 % sur le territoire national. Quant aux vacances, elles peuvent durer longtemps, pour les plus chanceux. En général quatre à six semaines par an pour la plupart des salariés européens, mais deux à trois semaines seulement pour les Japonais et les Américains. Selon la définition adoptée, tout au moins en France, les vacances commencent à partir de quatre jours de déplacement hors du domicile.

5 - Le produit touristique

Un produit touristique est la résultante de la combinaison de plusieurs éléments nécessaires ou utiles aux touristes : transport, hébergement, location de véhicule, restauration, prestation de loisirs, prestation de services (guidage…). On parle généralement de produit touristique ou de package quand on assemble au moins deux de ces éléments pour les vendre de manière forfaitaire : par exemple 300 euros par personne la semaine en Tunisie comprenant l’aller-retour en avion, l’hébergement et les petits déjeuners, ou encore le week-end en chambre d’hôtes avec découverte gastronomique et patrimoniale d’une cité culturelle à 150 euros pour deux. Dans le cadre du tourisme chez l’habitant, les produits touristiques sont principalement conçus par les comités départementaux du tourisme et les offices de tourisme.

6 - Tourisme de départ et tourisme d’accueil

Concevoir et vendre des produits touristiques ou de l’accueil chez l’habitant peut s’effectuer vers deux types de public :

- les Français qui partent en France et à l’étranger : c’est votre clientèle directe et probablement majoritaire, surtout si vous adhérez à Gîtes de France ou Clévacances, labels reconnus par les Français, mais c’est aussi la clientèle des tour-opérateurs installés en France qui conçoivent des produits touristiques élaborés et des agences de voyages qui les vendent. Certains tour-opérateurs ou voyagistes vendent directement leur production par leur propre réseau d’agences de voyages ou par Internet ;
- les étrangers qui viennent en France : c’est la clientèle des agences de voyages qui les accueillent sur place (les agences réceptives) et des hébergeurs (hôteliers, propriétaires de campings et de locations, clubs de vacances). Vous-même pouvez tout à fait accueillir des touristes étrangers : certains acteurs sont parfaitement référencés dans des guides britanniques, belges, allemands, et accueillent en direct ce public. Chez Gîtes de France, 15 % des touristes séjournant en gîtes ruraux et 25 % de ceux pratiquant les chambres d’hôtes sont des étrangers. On peut faire beaucoup mieux en investissant de manière claire sur le Web et… en parlant au moins l’anglais.

On parle donc de tourisme émetteur dès lors que l’on traite des voyages des Français partant vers l’étranger, et de tourisme récepteur quand il s’agit de la venue de visiteurs étrangers en France ou de Français en provenance d’autres régions. Il faut le savoir, les Français partent autant en vacances (75 % de la population est partie en vacances en 2005 contre 73 % cinq ans plus tôt) que leurs voisins de l’Europe du Nord, mais ils partent principalement… en France : 77% des Français y séjournent. Pour autant, on part plus vers l’étranger que dans le passé, les jeunes actifs en particulier sont plus tentés par le long cours. En outre, autre particularité française, l’intermédiation est faible : seuls 51 % des partants réservent leurs séjours et 20 % d’entre eux passent par une agence de voyages ou un tour-opérateur (58 % pour un départ à l’étranger et 8 % pour un séjour en France). C’est dire combien le tourisme en France est auto-organisé et n’implique le plus souvent qu’un prospect et une entreprise d’hébergement en direct. Vous avez donc vos chances, mais au regard de nos rencontres sur le terrain nous vous recommandons fermement de vous engager dans cette activité via l’appartenance à un réseau et à un label.

7 - Le tourisme dans le monde : en progression malgré les crises

En dépit de plusieurs attentats terroristes et catastrophes naturelles, avec les conséquences du tsunami de l'océan Indien et une saison de forts ouragans (Katrina par exemple), le redressement du tourisme international, amorcé en 2004, s'est affirmé tout au long de 2005. Selon le baromètre de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT, janvier 2006), il ressort que le nombre d'arrivées de touristes internationaux en 2005 est estimé à 808 millions, ce qui non seulement correspond à une progression de 5,5 % par rapport aux 766 millions d'arrivées enregistrées en 2004, mais aussi consolide la croissance exceptionnelle de 10 % de 2004. Même si son rythme a été plus tempéré, cette croissance dépasse encore de 1,5 point le taux annuel moyen de 4,1 % sur le long terme.
« Ces dernières années, le secteur du tourisme a gagné considérablement en résistance. Malgré les turbulences du monde dans lequel nous vivons, les destinations ont globalement enregistré quelque 100 millions d'arrivées internationales de plus entre 2002 et 2005 », a observé le secrétaire général de l'OMT, Francesco Frangialli. Ce qui constitue une bonne nouvelle après les perturbations liées aux attentats du 11 septembre 2001.

8 - Arrivées internationales de touristes

Le retour de la croissance mondiale, au point de vue touristique, s’affirme après un début de décennie perturbé. Mais cette progression profite de manière inégale aux continents. L’Europe reste leader dans son ensemble, mais voit ses parts de marché progressivement attaquées par le développement de nouvelles destinations.

Progression des arrivées internationales de touristes
  Arrivées en 2000 Arrivées en 2005 Croissance en 2005 Parts en 2000 Parts en 2005
Monde 689 808 3,2 100 100
Europe 396,2 443,9 2,3 57,5 54,9
Dont Europe occidentale 139,7 141,1 0,2 20,3 17,5
Dont Europe centrale et orientale 71,2 92,3 5,3 10,3 11,4
Asie Pacifique 111,4 156,2 7 16,2 19,3
Amériques 128,2 133,1 0,8 18,6 16,5
Afrique 28,2 36,7 5,4 4,1 4,5
Moyen-Orient 25,2 38,34 8,8 3,7 4,8
Source : OMT, janvier 2006

9 - Perspectives pour 2006

Le ralentissement progressif actuel de la croissance devrait se poursuivre en 2006. En effet, on prévoit que les arrivées de touristes internationaux progresseraient de 4 à 5 %. À l'appui de cette prévision, on note la bonne forme persistante de l'économie dans la plupart des régions du monde et l'amélioration des perspectives des économies de la zone euro, en particulier du marché émetteur le plus important, l'Allemagne. De grandes incertitudes demeurent tout de même. D’abord, le terrorisme continuera vraisemblablement d'être présent, même si l'expérience prouve que ses répercussions sont assez limitées et de courte durée. Les voyageurs en général ont assumé le risque et n'ont pas été découragés par les menaces externes. Deuxièmement, la hausse des prix de l'énergie et l'augmentation des taux d'inflation et d'intérêt pourraient finir par modifier le scénario économique. Troisième inconnue : la propagation de la grippe aviaire.

10 - Le tourisme en Europe : moins à l’Ouest, plus au Sud et à l’Est

L'Europe enregistre une croissance relativement modeste de 4 %, qui dépasse pourtant d'un point la tendance à long terme de la région. Un résultat qui peut être jugé encourageant, vu la situation économique assez atone de certains de ses grands marchés émetteurs de tourisme intrarégional. En outre, l'Europe ayant déjà une très grosse base de plus de 400 millions d'arrivées, en valeur absolue elle enregistre la progression la plus importante avec quelque 18 millions d'arrivées. La croissance est la plus forte en Europe du Nord (+ 7 %), entraînée par le Royaume-Uni (+ 10 % de janvier à novembre) où, apparemment, les attentats de Londres n'ont pas affecté le tourisme. En Europe du Sud et méditerranéenne, les arrivées de touristes internationaux augmentent de 6 %. Dans cette sous-région, la Turquie est le pays phare avec une progression de 20 %, les arrivées, en hausse de 3,4 millions, y dépassant la barre des 20 millions. De surcroît, l'Espagne (+ 6 %) et la Croatie (+ 7 % de janvier à novembre) enregistrent aussi des résultats respectables. L'Europe occidentale et l'Europe centrale et orientale progressent respectivement de 2 et 4 %. Pour cette dernière, ce sont les pays Baltes – Lettonie (+ 20 %), Lituanie (+ 15 % de janvier à septembre) et Estonie (+ 7 % de janvier à novembre) – qui se distinguent, tandis qu'en Europe occidentale, les meilleurs résultats viennent d'Allemagne (+ 6 % de janvier à novembre) et de Suisse (+ 6 % de janvier à novembre).

11 - La France : un marché domestique et une destination

Selon le bilan de l'année touristique 2005, le nombre de touristes étrangers est resté identique à celui de 2004 et de 2003 : environ 75 millions. La France perd depuis trois ans des parts de marché. Elle fait de moins en moins rêver les touristes étrangers. Le record de 2000 (77,19 millions de touristes) semble désormais bien loin ! La situation est cependant quelque peu meilleure pour le secteur hôtelier, dont la fréquentation s’est sensiblement redressée en 2005 avec un volume de nuitées étrangères de 71,9 millions (sur un total de 512 millions, tous modes d’hébergements confondus), en hausse de 2,1 %, après une baisse de 1 % en 2004. Si les Européens sont en léger recul (-0,6 %), les touristes à fort pouvoir d’achat (Américains, Japonais et en provenance du Proche et du Moyen-Orient) sont en nette hausse, avec des progressions respectives de 10,8 et 6 %. Mieux, la durée de leur séjour est logiquement plus longue. Ce retour des visiteurs à haute contribution explique en partie la hausse de 3,5 % des recettes touristiques l’an dernier (à 34 milliards d’euros).

12 - Les départs des Français vers l’étranger

Selon la Direction du tourisme, les Français sont partis moins nombreux et moins longtemps en vacances en 2005 qu’en 2004. Le nombre total de séjours des Français pendant la période estivale (avril à septembre) a reculé de 4 %, à 111,7 millions, pour un total de 659,7 millions de nuitées (-3,2 %). La faute sans doute à un pouvoir d’achat en baisse, en particulier pour les classes les moins aisées de la population.
En revanche, les Français sont proportionnellement chaque année un peu plus nombreux à partir à l’étranger (12,9 millions de séjours, soit 11,1 % du total des séjours personnels, contre 10,6 % en 2004 et 10,3 % en 2003). L’été dernier, ils ont ainsi été 800 000 de plus à voyager hors de nos frontières. Même si sa part s’est quelque peu réduite depuis deux ans, l’Europe continue d’accaparer près des trois quarts (73,9 %) de ces déplacements. Sans surprise, l’Espagne et l’Italie restent de très loin les destinations préférées des Français, en cumulant respectivement 17,1 % et 10,8 % du total des séjours personnels à l’étranger.
L’Allemagne, l’Irlande et les pays d’Europe de l’Est ont également attiré plus de Français qu’en 2004, sans oublier le retour en grâce des États-Unis (2,7 % du total). La Tunisie et le Maroc demeurent les destinations majeures en Afrique (en dépit d’un léger recul du nombre de séjours par rapport à l’été 2004). Certains Français ont décidé d’investir à l’étranger pour accueillir leurs compatriotes : on ne compte plus les exemples de ryads, chambres d’hôtes et hôtels au Maroc, au Sénégal, au Brésil… Enfin, 18,5 % des séjours totaux (France et étranger) ont été réservés auprès d’une agence l’été dernier, contre 18,4 % en 2004.
Malgré les préoccupations géopolitiques et sanitaires, les Européens maintiennent coûte que coûte leurs projets de vacances. Les deux tiers des Français comptent plier bagages au cours de l’été 2006, comme l’an dernier. Selon le 6e baromètre Ipsos-Europ Assistance, l’envie de partir en vacances cet été l’emporte sur les inquiétudes d’ordre sanitaire, géopolitique ou économique. Ainsi, 60 % des Européens, et 65 % des Français, ont l’intention de plier bagages entre juin et septembre. Ces taux sont comparables à l’an dernier, selon Édouard Lecerf, directeur général d’Ipsos Public Affairs : « Les vacances représentent un moment privilégié de l’année », précise-t-il. Pas question de s’en priver !
L’Europe continue à être largement plébiscitée (à 81 %). La France (19 %), l’Italie (19 %) et l’Espagne (18 %) composent le trio de tête des destinations préférées. 47 % des Européens resteront dans leur propre pays, une moyenne qui cache des disparités. Deux tiers des Français, des Espagnols et des Italiens demeurent chez eux, contre seulement un tiers des Anglais et des Allemands. Un choix qui ne doit rien au hasard. Car les Français, comme les autres Européens, sont préoccupés. Les risques d’attentats jouent un rôle essentiel dans leur choix de destination (pour 41 % des candidats au départ), tout comme les risques sanitaires (40 %). Ces facteurs les influencent presque autant que le climat (44 %) et le budget (42 %), leurs deux premiers critères de sélection. Le baromètre confirme par ailleurs la popularité croissante d’Internet. 35 % des Européens projetant de partir cet été ont utilisé ou utiliseront des sites Web pour préparer leurs vacances. Soit une progression de sept points par rapport à 2005. Le Web fait désormais jeu égal avec le contact direct d’un voyagiste ou d’une agence (36 %). Les Britanniques sont particulièrement branchés, puisque 50 % d’entre eux réservent en ligne (+ neuf points).
Autre conclusion de l’enquête, qui tord le cou à la prétendue place déterminante des réservations tardives : 68 % des vacanciers européens de cet été ont préparé leurs voyages longtemps en avance. À peine un tiers des personnes interrogées (31 %) décideront à la dernière minute de leur destination. Ce sondage sur les intentions de départ des Européens a été réalisé par Ipsos auprès d’un échantillon de 3 535 Européens de sept nationalités (Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens).

13 - Les Européens et leurs vacances en France

La Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne sont les premiers pays fournisseurs de touristes en France. Ces six pays comptent 220 millions d’adultes et, selon la Sofres, ils ont émis 256 millions de séjours de vacances. Sur ces 220 millions de personnes, 141 millions ont effectué en moyenne 1,8 séjour touristique par an, dont 53 % à l’étranger. En 2000, la destination France se situe dans une fourchette comprise, selon les estimations, entre 15 et 20 millions de séjours. La France accueille ainsi entre 6 et 9 % de l’ensemble des séjours touristiques des six premiers marchés émetteurs européens.

Estimation des déplacements personnels hors affaires + de 2 nuits
  Belgique Pays-Bas Allemagne Royaume-Uni Italie Espagne Total des six
Population + 15 ans (millions) 8,4 12,9 68,7 47,8 47,5 33,3 218,6
Taux des départs en vacances (2 nuits) 62 % 80 % 69 % 74 % 53 % 52 % 64 %
Vacanciers (millions) 5,2 10,3 47,4 35,4 25,2 17,3 140,9
Fréquence des départs 1,69 2,05 2,19 1,59 1,56 1,50 1,81
Vacances (millions) 8,8 21,2 104,1 56,1 39,2 26,1 255,6
Vacances à l’étranger (millions) 7,3 12,5 64,9 38,4 10 3,3 136,5
Vacances à l’étranger 83 % 59 % 62 % 68 % 26 % 13 % 53 %
Vacances en France (millions) 2,2 2,6 5,2 3,4 1,5 0,3 15,2
Vacances en France 25 % 12 % 5 % 6 % 4 % 1 % 6 %
Vacances à l’étranger vers la France 30 % 21 % 8 % 9 % 15 % 9 % 11 %
Source : Sofres/Direction du tourisme.


Deux pays, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, représentent plus de la moitié des séjours en France (8,6 millions, soit 57 % du total). L’Italie et l’Espagne ne pèsent que 1 % du total, soit trois fois moins que le Benelux, pourtant bien moins peuplé, mais historiquement plus acquis à la destination France. En effet, Belgique et Pays-Bas constituent un important réservoir pour les professionnels du tourisme français : 24 % des vacances passées à l’étranger par les habitants du Benelux se déroulent en France.

14 - Répartition des arrivées par nationalité

Le schéma ci-dessous l’indique parfaitement : plus de la moitié de la clientèle en France est le fait des Britanniques, des Allemands et des Néerlandais. La France accueille donc majoritairement des voisins.

Répartition des clientèles par nationalité en 2004 (en nombre d’arrivées)


Le secrétariat d’État au Tourisme a fait réaliser en 2002 une étude prospective sur l’évolution de la demande touristique de ces six principaux marchés européens pour la France à l’horizon 2010. Deux cibles paraissent intéressantes pour les professionnels du tourisme : les plus de 45 ans, dits « Européens en période de maturité », et les plus de 60 ans, les seniors. Les plus de 45 ans, qui représentaient en 1990 près de 38 % de la population des six pays considérés, pèseront pour 46 % en 2010. Cette génération va s’approcher de son apogée professionnelle et constituera un marché touristique à développer. Quant aux seniors, leur nombre dépassera en 2010 les moins de 20 ans d’environ 10 millions de personnes. Cet accroissement de la population âgée dans la société européenne aura nécessairement des incidences sur le marché des vacances et des loisirs.
Autre cible, les plus jeunes. Les moins de 29 ans seront en nette réduction. Ils seront a priori dotés d’atouts supérieurs à ceux de la génération précédente face au marché du travail qui sera moins engorgé. Plus indépendants, plus à l’aise dans la pratique des langues étrangères, ces jeunes pourront plus facilement consacrer du temps et une partie de leurs revenus à leurs loisirs. À condition qu’ils aient le pouvoir d’achat nécessaire, ce qui n’est pas toujours le cas au regard de la solidarité générationnelle qui se met en place et de la difficulté qu’ont les jeunes à trouver des emplois, en France tout au moins, ou des effets de la mondialisation dont on ne mesure pas vraiment la portée à l’avance.

15 - Perspectives marketing de la France sur six marchés européens

Allemagne :

- facteur générationnel plutôt favorable à la France : les clientèles touristiques de plus de 45 ans pourraient s’accroître du fait de leurs effectifs en forte augmentation ;
- marge de progression sur la campagne et la montagne en améliorant la qualité de l’hébergement ;
- capacité et volonté des clientèles les plus aisées à investir dans l’immobilier.

Royaume-Uni :

- probable accroissement du volume des clientèles des plus de 45 ans ;
- possible recul des séjours familiaux, notamment du type « soleil-plage » ;
- risque sur les plus jeunes dont l’intérêt pour la France est plus faible que chez leurs aînés (attrait pour des destinations plus lointaines) ;
- importance croissante du recours aux compagnies à bas coûts (low-cost) pour des courts séjours.

Belgique :

- possible recul de la position de la France en raison de la multiplication de destinations alternatives ;
- accentuation probable de la tendance à considérer la France comme une destination quasi domestique ;
- développement possible des city breaks (courts séjours de découverte urbaine et culturelle).

Pays-Bas :

- si la France est encore une destination de grandes vacances pour les Néerlandais, la situation se modifie : ce type de vacances familiales va se réduire dans les prochaines années ;
- possibilité de développer les courts séjours d’avant et d’après-saison.

Italie :

- marge de progression importante sur les destinations hors soleil et plage : tours, city breaks…

Espagne :

- probable accroissement du taux des départs vers la France (qui est aujourd’hui très bas) ;
- marge de progression sur les destinations urbaines.

16 - Défis et atouts du tourisme français

La France est en position centrale en Europe de l’Ouest pour attirer des visiteurs, pour peu qu’elle conserve les charmes d’un certain exotisme, un bon accès (routier, ferroviaire, aérien) et une bonne compétitivité tarifaire. Ce dernier point n’est pas acquis. On note cependant une montée en puissance de nombreuses destinations, tant en Europe que dans d’autres continents, grâce à une compétitivité plus forte : salaires moins élevés, baisse des prix de l’avion, spécialisations touristiques… Succès de la Turquie, de la Grèce, de Londres avec l’Eurostar, d’Amsterdam, intérêt accru pour l’Irlande, Prague, Budapest, et l’Islande, valeur montante. Les professionnels du tourisme français peuvent tirer parti de la tendance à la fragmentation des séjours à condition de savoir créer le dépaysement et la rupture attendus par les vacanciers dans un bref délai, avec des prix acceptables et en facilitant l’autonomie des consommateurs.
La durée moyenne des séjours des Français et des étrangers tend à diminuer alors que le nombre de séjours augmente. Cette modification est flagrante et pose des problèmes logistiques aux hébergeurs habitués à commercialiser des produits de sept jours, souvent du samedi au samedi.

17 - Durée moyenne de séjour des 75 millions d’étrangers venant en France

Répartition des arrivées suivant la durée du séjour
Source : Direction du tourisme


La production et la commercialisation du tourisme en France doivent gagner en souplesse avec l’explosion des courts séjours. Selon l’institut IPK et la Maison de la France, la France est la première destination de courts séjours en Europe (hors tourisme d’affaires) avec des parts de marché de 16 %, loin devant l’Allemagne (9 %), l’Italie (9 %), l’Autriche (8 %), l’Espagne (7 %). Les cinq premières destinations de courts séjours en Europe représentent près de 50 % de l’ensemble des courts séjours des touristes européens.
Cette pratique résulte de différents facteurs :

- raccourcissement des vacances d’été ;
- fractionnement accru des séjours ;
- utilisation croissante du Web ;
- augmentation des ventes de dernière minute (VDM) ;
- multiplication des dessertes low-cost ;
- nombreuses dessertes ferroviaires rapides (TGV, Thalys, Eurostar) ;
- développement de l’intérêt pour des destinations et des offres urbaines (Paris, Londres, Barcelone, Prague…) (48 % des courts séjours des Néerlandais ont lieu à Paris) ;
- accroissement de l’événementiel ;
- développement d’une population urbaine aisée et éduquée : en Belgique, 70 % des clients des city breaks appartiennent aux catégories supérieures (segments A et B) de la population.

Le mouvement en faveur du développement des courts séjours est général : en Belgique, le nombre de courts séjours est passé de 1,6 million en 1985 à 4,9 millions en 2004 (source WES). En Espagne, la part des courts séjours passés à l’étranger a progressé également (de 18,7 % en 2002 à 23,4 % en 2004) (source Nielsen). En Grande-Bretagne, le nombre de courts séjours a augmenté de 65 % entre 1999 et 2004, soit 7 millions.
De plus, les dépenses générées par les courts séjours sont importantes : les Néerlandais dépensent en moyenne 400 euros par personne par court séjour (source NIPO), les Belges 396 euros (source WES). Chez les Britanniques, la dépense journalière est supérieure en courts séjours de 40 £ (dépense moyenne de 90 £) à ce qu’elle est par jour en séjours de vacances (dépense moyenne de 50 £) en 2004.
Il y a donc un marché du court séjour en plein essor. Certaines agences réceptives se sont créées afin d’attirer des individuels lors d’événements comme les fêtes liées au vin à Bordeaux, la Grande Armada à Rouen, les illuminations de cathédrales…, et les réseaux d’agences de voyages ainsi que les sites Web de distribution touristique mettent l’accent sur ces offres de fin de semaine. La Maison de la France a fait du développement des courts séjours l’un des axes de sa stratégie marketing sur la période 2005-2010.
Le tourisme à la carte et le « do it yourself », facilités par Internet et les comparaisons des prix en euros, ainsi que le besoin de retrouver des amis ou la famille pour les vacances, sans recourir à des opérateurs professionnels, devraient faciliter le développement de la destination France pour les prochaines années.
Mais pour bien rivaliser avec la concurrence internationale, les professionnels français doivent renforcer la qualité de l’accueil (critique générale des touristes étrangers envers les faiblesses de l’accueil en termes relationnels et linguistiques notamment) et la compétitivité tarifaire.

18 - Les voyages des Français : nouveaux comportements

Les études de marché le révèlent, les vacanciers sont guidés dans leurs choix par un type de destination (mer, montagne, ville…), mais rarement par une destination précise. Ils le sont aussi par un type d’hébergement (gîte rural, club de vacances ou camping par exemple), ou des dates (les vacances scolaires), mais rarement par une marque ou un label. Les dernières années, marquées par la crise économique, ont confirmé une attente pour un bon rapport qualité/prix. Une sensibilité accrue à l’environnement (pollution et cadre de vie) est également notée. D’autres facteurs, externes au tourisme, ont cependant des incidences sur le comportement des vacanciers, comme la réduction et l’aménagement du temps de travail, l’imbrication temps de travail/loisirs, le développement des outils de communication. Tout cela concourt à faire évoluer les comportements de consommation en faveur des loisirs de proximité (randonnée, bricolage, télévision…) et des séjours de courte durée (petits voyages de trois ou quatre jours au détriment des longues vacances). Plus on est inséré dans la société, plus on part en vacances. Ainsi, en 2000, 91,5 % des cadres supérieurs et professions libérales sont partis, contre 74,7 % des employés et 64,8 % des ouvriers. Plus on vit dans une grande ville, plus on a aussi tendance à partir : 85,5 % des Franciliens sont partis en 2001, contre 66,9 % des ruraux, les premiers partant 5,2 fois et les seconds 3,2 fois dans l’année. Entre les deux, 72,1 % des habitants des villes comprenant entre 20 000 et 100 000 habitants sont partis 3,8 fois. Parmi les évolutions les plus nettes et qui vont marquer le tourisme français dans les prochaines années, il faut retenir :

- un développement des courts séjours avant et après-saison ;
- la prédominance des hébergements non marchands : recours accrus aux résidences secondaires de la famille ou d’amis ;
- peu de départs vers l’étranger, sauf vers les pays voisins (Espagne, Italie, bassin méditerranéen).

19 - Les destinations les plus en vogue

La mer et plus particulièrement certains espaces côtiers, comme le golfe du Morbihan, la côte de Charente-Maritime, la Côte basque et la Côte d’Azur, sont des valeurs sûres du tourisme français et international. Quelques villes et régions françaises ont une attraction internationale : Strasbourg, Paris, Lyon, Nice, la Provence, la Côte d’Azur, Toulouse, Bordeaux. Des villes de moindre importance mais de grande notoriété, telles que Sarlat pour son patrimoine architectural, Beaune pour le vignoble, Lourdes pour ses pèlerinages, Saint-Malo et le Mont-Saint-Michel…, attirent toujours autant. Et la campagne, dès lors qu’elle est belle et bien desservie, notamment par les compagnies aériennes à bas prix, connaît un vif succès, tant auprès des citadins français que néerlandais (dans le Morvan) ou britanniques (Corbières, Dordogne, Lot-et-Garonne, Aude…). On assiste d’ailleurs dans certains territoires, comme dans la région de Carcassonne ou de Bergerac, à un phénomène qui s’exprime au détriment des acteurs touristiques locaux : l’installation de résidents étrangers qui ouvrent en dehors de tout cadre réglementaire des chambres d’hôtes et des maisons de vacances exclusivement réservées à leurs compatriotes.

20 - Les thématiques les plus demandées

La demande pour des expériences authentiques, comprenant la découverte des cultures locales proches de la nature, continue de progresser, émanant en particulier d’une clientèle qui prend de l’âge. Les voyages orientés vers la remise en forme et la santé, mais sans médicalisation, ainsi que les programmes éducatifs, qui permettent aux touristes de progresser dans une discipline, une découverte ou un approfondissement pendant leurs vacances, sont à la mode.
La France tout entière bénéficie du tourisme, mais certaines zones sont plus attractives que d’autres. Paris, les Alpes, la Côte d’Azur ou la Côte basque offrent de sérieux avantages. Destinations connues et demandées par les touristes, elles disposent également des infrastructures et des qualités requises. La Bretagne et la Côte d’Opale, à proximité des bassins émetteurs européens, sont appelées à jouer une place de plus en plus importante dans le développement du tourisme français. Les travaux réalisés en 1998 par un collectif de chercheurs réunis par le Commissariat général du plan et le secrétariat d’État au Tourisme, sur le thème du tourisme français en 2010, ont abouti à trois scénarios de développement :

- l’importance de l’économie est décisive : tous les spécialistes estiment que les dépenses liées aux vacances sont le premier poste du budget des ménages qui augmente ou décroît en fonction de leur situation économique personnelle ; la vigilance des consommateurs au regard des prix s’accroît, les taux de change constituent une variable majeure de l’évolution de la fréquentation étrangère ;
- les conditions de travail : au-delà de l’évolution du chômage, les conditions de travail influent sur le marché du tourisme. Soit le travail est vécu sereinement et les vacances sont perçues comme partie intégrante de cet équilibre, si bien que le marché se développe plus aisément, soit le travail est appréhendé comme une contrainte stressante, voire névrosante, et les vacances apparaissent comme une soupape de sûreté, une parenthèse servant à « recoller les morceaux » ;
- un certain essoufflement de la demande touristique française : si le phénomène des vacances continue de se banaliser, le tourisme pourrait ne se développer que modérément. On assisterait davantage à une intensification des pratiques par ceux qui sont déjà touristes qu’à une extension du marché de la part de ceux qui ne voyagent pas. Le tourisme de masse tel que connu jusqu’alors serait en repli.

>Les analystes envisagent deux groupes de consommateurs : les découvreurs et les habitués. Les premiers sont les valeurs sûres des professionnels du tourisme, mais leur expansion est limitée. Les produits touristiques à consommer en duo, les séjours insolites et les « formules de Séjour-Samu » (besoin de courts séjours d'urgence) sont pour eux. Les voyagistes, notamment spécialisés, ont leur place sur ce marché. Quant aux seconds, moins ouverts au tourisme que les découvreurs, mais moins bloqués sur le plan financier que les vacanciers « contraints », qui constituent la masse touristique, leurs caractéristiques socioprofessionnelles les rendent sensibles aux changements socio-économiques. Ceux-là ont besoin d’être rassurés. Pour eux, le tourisme, c’est déjà un peu l’aventure, l’inconnu. Ce public peut maintenir son niveau de pratique à condition d’être fidélisé, ce qui est encore peu répandu dans le secteur du tourisme.
Enfin, le risque de basculement d’une partie des vacanciers « contraints » dans le camp des non-partants, qui était jugé non négligeable à la fin des années 90, est toujours d’actualité. Depuis, le dispositif « Bourse Solidarité Vacances », qui permet de proposer des séjours dans des conditions très attractives à des publics peu favorisés, a été mis en place avec un certain succès (30 000 personnes sont parties en 2003), mais encore insuffisant au regard des offres collectées auprès des professionnels du tourisme (50 000 offres de séjours et de loisirs). Ce qui pose la question d’une certaine rigidité de la demande que l’on ne doit pas sous-estimer.



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